Professionnels de santé : un projet de stratégie nationale de santé pour 2023-2033

10/1/2023

Le projet de stratégie nationale de santé 2023-2033 : quels enjeux pour la prévention et l’accès aux soins ?

Un renforcement de la prévention et de la promotion de la santé

Le projet de SNS affirme que « la prévention est le premier levier d’amélioration de l’état de santé de la population ». Il propose donc de renforcer les actions de prévention et de promotion de la santé à tous les âges de la vie, en s’appuyant sur les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Parmi les priorités identifiées, on peut citer :

  • La lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé, en favorisant l’accès à l’information, à l’éducation et à l’environnement favorables à la santé ;

  • La réduction des risques liés aux comportements individuels, tels que le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité ou la malnutrition ;

  • La prévention des maladies chroniques, infectieuses et émergentes, en renforçant la vaccination, le dépistage et le suivi des personnes à risque ;

  • La prévention des accidents de la vie courante, du travail et de la route, en améliorant la sécurité et la qualité des lieux de vie et d’activité ;

  • La prévention des violences, des discriminations et des souffrances psychiques, en développant l’écoute, le soutien et l’accompagnement des victimes.

Pour mettre en œuvre ces actions, le projet de SNS prévoit notamment :

  • De mobiliser l’ensemble des acteurs concernés, tels que les professionnels de santé, les collectivités territoriales, les associations, les entreprises ou les médias ;

  • De renforcer les compétences des citoyens en matière de santé, en développant l’éducation à la santé dès le plus jeune âge et tout au long du parcours scolaire ;

  • De soutenir la recherche et l’innovation en matière de prévention, en favorisant le développement des nouvelles technologies et des données de santé.

Une amélioration de l’accès aux soins pour tous

Le projet de SNS reconnaît que « l’accès aux soins est un droit fondamental » et qu’il existe encore des difficultés à y accéder pour certains publics ou certains territoires. Il propose donc d’améliorer l’accès aux soins pour tous, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque personne et de chaque situation. Parmi les axes d’amélioration envisagés, on peut mentionner :

  • La réduction des délais d’attente pour obtenir un rendez-vous médical, notamment chez les spécialistes ou pour réaliser un examen complémentaire ;

  • La lutte contre les déserts médicaux, en incitant l’installation et le maintien des professionnels de santé dans les zones sous-dotées ;

  • La promotion du parcours de soins coordonné, en facilitant la communication entre les différents acteurs du système de santé (médecins traitants, médecins spécialistes, hôpitaux, etc.) ;

  • La diversification des modes d’exercice et des modes d’accès aux soins, en développant par exemple la télémédecine, les maisons ou centres de santé pluriprofessionnels ou encore les consultations avancées ;

  • La réduction du reste à charge pour les patients, en améliorant le remboursement des soins par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.

Pour réaliser ces objectifs, le projet de SNS envisage notamment :

  • De renforcer l’attractivité et la qualité de vie des professionnels de santé, en améliorant leurs conditions de travail, leur formation et leur rémunération ;

  • De soutenir l’offre de soins de proximité, en favorisant la coopération entre les professionnels de santé et les acteurs du secteur social et médico-social ;

  • De moderniser l’organisation et le financement du système de santé, en encourageant la contractualisation, la régulation et l’évaluation des activités de soins.

Conclusion

Le projet de stratégie nationale de santé 2023-2033 se veut ambitieux et réaliste. Il vise à répondre aux défis actuels et futurs du système de santé français, en s’adaptant aux besoins et aux attentes de la population. Il repose sur une vision globale et intégrée de la santé, qui prend en compte les dimensions individuelles, collectives et environnementales. Il implique la participation et la mobilisation de tous les acteurs concernés, dans une logique de co-construction et de co-responsabilité. Il sera soumis à l’avis du public jusqu’au 2 octobre 2023, avant d’être adopté par le gouvernement.